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Led Zeppelin IV

Misty Mountain Hop

Attention, un chef d'oeuvre peut en cacher un autre! Cette chanson du Zep aurait pu n'être qu'un morceau de transition sympa permettant de souffler après Stairway To Heaven, mais c'est en fait un autre grand moment. N'importe quel autre groupe, ou presque, se serait contenté de jouer ce riff d'orgue si sautillant et prenant ad libitum, bricolant pour l'occasion un petit accompagnement rythmique pépère et une bonne vieille ligne vocale façon power-blues... Mais voilà, il y a quatre membres d'équipage débordant d'idées et d'énergie à bord du Zeppelin, et chacun d'entre eux garde une main sur la barre. Chacun, ici, contribue donc de façon égale à l'excellence de la chanson. Car le riff d'orgue funky, une infernale machine à danser qui est le moteur du morceau, est vite doublé par une guitare enrichie en bon cholestérol, qui ne s'y superpose pas exactement mais vient le compléter par des nuances grivoises que seule la musculature des doigts de Jimmy Page sait produire. Et les deux riffs en question n'auront de cesse de se modifier subtilement tout au long du morceau. Tout ça ne serait peut-être, malgré tout, qu'une bonne petite compo à la Out on the Tiles si Robert Plant n'y livrait pas lui aussi une interprétation étonnante. Cette ligne vocale harmonisée, sur le couplet, fait penser à un gamin pas net qui récite sa poésie, l'effet étant d'autant plus génial que ce chant monocorde alterne de façon très abrupte avec des cris de dément. Cette Misty Mountain qui souffle le chaud et le froid en permanence est donc plutôt du genre montagne russe, elle vous vrie l'estomac de mille façons différentes et vous secoue dans tous les sens, dans la joie et la bonne humeur. La batterie de Bonham apporte encore un relief supplémentaire à l'ensemble : très joueuse, elle s'arrête, repart, s'emporte tout à coup, se met à faire du sur-place avant d'accélérer brutalement dans un grondement assourdissant... Et cet excellent Misty Mountain Hop, fabriqué avec plus de méticulosité encore qu'un manège de chez Disney, nous offre donc quelques sensations fortes qui nous laissent à moitié groggy mais finalement subjugué. On repartirait bien pour un petit tour, mais il y a encore trois attractions tout aussi croustillantes à essayer...

Four Sticks

Ce morceau envoûtant et vénéneux est une sorte de jumeau maléfique et électrisé du Friends de Led Zeppelin III . On y retrouve une ambiance assez similaire, installée en premier lieu par une batterie et des percussions moites à la présence presque étouffante, qui ne relâchent jamais leur emprise sur le morceau. C'est d'ailleurs le jeu inhabituel de Bonham, exécuté avec quatre baguettes, qui donne son titre à la chanson. Le reste du groupe forme lui aussi un mur sonique compact, mat, jusqu'au passage qu'on n'osera pas qualifier de refrain, vu son étrangeté, où les musiciens font mine de relâcher la pression en laissant s'infiltrer quelques guitares acoustiques et en permettant à l'électrique de reprendre un peu d'air entre deux passages en apnée. Sur le reste de la chanson, la guitare répète inlassablement un riff à la fois simple, voire même monotone, du point de vue de l'inspiration et du jeu, et tortueux, malsain, du point de vue de l'effet produit sur l'auditeur. Et il y a aussi ce synthé bizarre, aussi plaisant à entendre qu'un essaim de frelons, qui s'invite au milieu de la chanson, pour jouer une sorte de solo traînant et amélodique dont chaque son vient faire de douloureux ricochets à l'intérieur de la boîte crânienne de l'auditeur. La fièvre a aussi gagné un Robert Plant à la voix brisée (ce qui, jusqu'ici, était inhabituel sur les albums de Led Zeppelin) qui s'époumone et s'étrangle comme si le ciel - effectivemement très bas - allait instamment lui tomber sur la tête et que plus rien n'avait d'importance. Ce n'est pas une coïncidence si le Rollins Band tourmenté et rêche de 1994 a repris ce titre, assez fidèlement d'ailleurs, sur l'album Encomium (compilation-hommage d'un certain rock indé américain à Led Zeppelin). Cette version n'aurait d'ailleurs pas déparé sur l'album sombre, violent et torturé que le groupe a sorti la même année (Weight). Il faut encore mentionner ce passage aussi fascinant qu'éprouvant où Plant, possédé, hulule et psalmodie en poussant sa voix dans ses derniers retranchements, comme le fera un peu plus tard son disciple le plus doué, Jeff Buckley, sur les meilleures versions live de sa chanson Grace. Et c'est ainsi que ce morceau au charme obscur se clôt enfin. Vite, de l'air!

Led Zeppelin

Going to California

Après The Battle of Evermore, voici le second morceau acoustique de Led Zeppelin IV, et celui-ci aurait pu trouver sa place sur la face B de l'album précédent, tant l'inspiration et l'instrumentation sont proches de celles d'un Tangerine ou d'un That's The Way. Il n'est heureusement plus question, ici, de farfadets ou de démons. Non, ce titre est ancré dans son époque, il apparaît aujourd'hui comme un film aux couleurs délicieusement passées, où un héros chevelu en pattes d'eph prend l'avion en rêvant d'un Eldorado où les filles ont mis des fleurs dans leurs cheveux. On est quand même loin de l'image d'Epinal du paradis des crétins bronzés accros au fitness et à la salade verte. Dans la Californie dont il est question ici, le baromètre est désepérement bloqué sur "pluie", le moral est en berne, l'activité forcenée a laissé la place à de mornes rêvasseries. Plant chante ses frêles espoirs avec une douceur un peu résignée. Le jeu de guitare sèche en picking est ici aussi délicat et cotonneux qu'il pouvait être sauvage sur d'autres titres acoustiques tels que Black Mountain Side ou Babe, I'm Gonna Leave You, preuve supplémentaire que Page est un immense guitariste qui ne laisse rien au hasard. Cette guitare, ainsi que l'habituelle mandoline (mais où est-ce que Jones et Page ont appris à en jouer comme ça, c'est colossal ce qu'ils jouent, à chaque fois), s'illustrent (on n'ose pas dire qu'elles brillent, vu la grisaille qui couvre la chanson) dans les splendides et subtils interstices instrumentaux qui sont une sorte de silence mis en musique, bougeant à la vitesse des nuages dans le ciel. Oui, cette chanson est belle comme un ciel gris où les Dieux côtoient les Boeings, contemplé par un pauvre gars qui attend sa reine. Le genre de chanson qui devrait toucher tous ceux qui ont appris à goûter la pluie, tous ceux qui n'aiment rien tant que de rester dans un canapé pendant des heures, et sans doute, tous les mélomanes qui sont aussi de simples mortels.

When the Levee Breaks

Cette chanson impressionnante, l'une des toutes meilleures du Zep, ne figure pas forcément parmi les plus populaires, peut-être parce que sa grande complexité interdisait de l'interpréter correctement en concert. When The Levee Breaks : quand la digue s'effondre, si vous préférez. Le début du morceau, avec la batterie énorme de Bonham, clef de voûte du morceau (qui sera samplée un peu plus tard, comme chacun le sait, sur le Rhymin' and Stealin' des Beastie Boys), et ce motif de guitare implacable, donne exactement l'impression d'une vague gigantesque qui déferle en emportant tout sur son passage. Mais ce genre de procédés sonores, qui alourdissaient certains blues précédents, trouvent ici, sans que l'on puisse d'ailleurs trouver d'explication particulière, une place naturelle dans le morceau, que l'on arriverait pas à imaginer sans eux. Ce titre marque en effet l'apogée du blues zeppelinien, qui n'avait encore jamais atteint une telle maturité, et ne parviendra plus tout à fait, par la suite, à marier avec une telle perfection l'originalité, le sens de la mélodie et la puissance. C'est presque un genre de Stairway to Heaven version blues, en moins progressif, tout de même, un festival de guitares entrecroisées, de bottleneck, d'harmonica menaçant, Plant qui passe par toutes les octaves de sa voix, depuis les graves, veloutés et bluesy, jusqu'aux sommets les plus escarpés. Comment sait-on, comme sent-on que cette chanson est un blues, d'ailleurs? Il y a bien de la guitare slide, avec notamment un solo remarquable, fougueux, passionné, mais elle contourne avec une habileté surprenante tous les poncifs du genre. Plant s'est quant à lui totalement libéré de ses influences nettement perceptibles sur le premier album pour ne plus chanter que comme Robert Plant, et la structure de la chanson n'évoque que de façon lointaine les douze mesures classiques. Ah si, les paroles, tout de même, sont des paroles "blues". Elles sont d'ailleurs tirées, paraît-il, d'une chanson de Memphis Minnie, qui est créditée dans le livret des Complete Studio Recordings. Et incroyablement, quand Plant chante "If you're going down South they got no work to do, if you don't know about Chicago", on y croit à fond, je dirais même plus, on le vit avec lui, même quand il prend, pour quelques instants, des inflexions de vieux bluesman de la campagne, on marche complètement dans la combine. Comme l'album dans son ensemble, magnifiquement divers et brillant de bout en bout, ce morceau est un condensé aussi cohérent et accrocheur qu'étonnant, qui fusionne sans se forcer toutes les influences du Zep, ou presque. Et comme l'album dans son ensemble, c'est un nouveau joyau dans la discographie de Led Zeppelin.

Led Zeppelin IV

> Black Dog > Rock 'n' Roll > The Battle of Evermore > Stairway to Heaven > Misty Mountain Hop > Four Sticks > Going to California > When the Levee Breaks

Black Dog

Comme d'habitude, Led Zeppelin a soigné son entrée, avec un gimmick aussi épatant que celui de Good Times Bad Times, qui fait d'emblée de ce titre d'ouverture un nouveau classique. C'est même sans doute, carrément, la meilleure chanson du Zep avec un nom d'animal dans le titre, bien loin devant le gracieux Swan Song et le succulent Hot Dog. Dès les premières secondes, on est en terrain connu puisque ce sont les hurlements bluesy de Plant, immédiatement identifiables, qui débutent la chanson, mais en même temps, on découvre une structure et un son complètement inédits. J'ai d'ailleurs mis du temps à apprécier le son très particulier de la guitare sur ce titre, qui a tout de même dû demander pas mal de boulot à Jimmy Page. Ce n'est pas un son percutant et massif genre pitbull, plutôt quelque chose de vicieux, façon bâtard efflanqué rôdant le long de vieilles usines à la recherche d'un peu d'action - et il n'y a pas besoin de connaître les paroles pour comprendre que ledit chien noir est très porté sur la chose. Pas vraiment du genre toutou à sa mémère, et on n'irait pas non plus le chercher à la SPA pour faire plaisir aux gosses. La chanson en elle-même est un genre de fourre-tout assez disparate, juxtaposant comme dans d'autres grands morceaux du groupe des explosions, du silence, des harmonies pas harmonieuses, des effets sonores louches, mais formant au final un tout étrangement cohérent. Le solo, génial, qui clôt la chanson, semble jaillir de façon spontanée, sans que l'on puisse dire quelle est la part de composition et quelle est la part d'improvisation. Il est plein de tirés de cordes façon Hulk, d'envolées qui retombent aussitôt, enfin bref, il est encore plus bizarre et brillant que celui de Heartbreaker, dans le même style. Et ceux qui avaient pu penser, à tort, que Led Zep avait définitivement pris la clef des champs avec Led Zeppelin III, ont eu la confirmation qu'en 1971, Led Zeppelin était toujours le plus grand groupe de rock du monde.

Led Zeppelin

Rock 'n' Roll

Un hommage tout à fait transparent et assumé de Led Zeppelin au rock'n'roll originel... A moins qu'il ne s'agisse d'une habile façon de jouer cette musique qu'ils aiment tant, et qu'ils reprennent en concert depuis leurs débuts, sans avoir à payer de droits d'auteurs? Cette version studio, en tout cas, adopte une allure de shuffle classique, qui puise ses origines dans le bon vieux blues, mais avance à fond la caisse et à la façon mécanique d'une loco à vapeur qui tournerait à l'uranium enrichi. La batterie, placée très en avant dans le mix, n'est pas étrangère à cette sensation, de même que le jeu très linéaire de Page et Jones, sans nuance, sans chichis. Indéniablement, ce morceau est une nouvelle preuve que Led Zeppelin domine désormais totalement ses influences, les malaxe et les transforme au gré de son inspiration, en plomb, en or ou en mercure, jonglant avec les conventions et les clichés d'une façon souvent astucieuse. J'avouerai, cela dit, que cette chanson ne me paraît pas être le plus bel exemple d'intégration réussie d'influences délibérément identifiables dans le son de Led Zeppelin. Page lui-même semble considérer ce morceau comme une de ses grandes réussites, mais je trouve précisément, ici, le clin d'oeil légèrement trop appuyé. On voudrait bien prendre la chanson au premier degré, comme un bon gros Communication Breakdown, par exemple, poser l'oreille sur les rails façon sioux et ressentir la vibration infernale du morceau. Le rythme qui ne faiblit jamais, le riff typiquement zeppelinien sur le couplet, le solo incandescent joué en apnée ou encore l'invité surprise Ian Stuart qui martèle son piano comme si on venait juste de lui ôter sa camisole, tous ces éléments donnent envie de se laisser emporter. Mais il y a aussi, en permanence, ce petit sourire en coin qui nuit un peu, pour une fois, à l'efficacité de la chanson. A noter qu'en live, où Page joue à lui tout seul les deux parties de guitare principales que l'on entend sur le disque, la chanson prenait généralement un autre visage, plus heurté et chaotique, le son était plus métallique aussi, ce qui fait que la pilule passait sans doute mieux.

The Battle of Evermore

Changement de décor. D'une brume légère joliment tissée à la mandoline émerge un monde merveilleux peuplé de trolls, de gnomes et de toute une clique heroic fantasy, dont Plant était alors (malheureusement?) friand. De quoi faire rêver, dans les écoles d'ingénieurs, les amateurs de jeux de rôles à catogan et à petites lunettes ovales. De quoi, aussi, inspirer toute une tripotée de groupes de heavy metal que le ridicule a fini par tuer. Mais bon, parlons plutôt de la chanson. Déjà, on est content d'y retrouver une amie, la grande Sandy Denny de Fairport Convention, qui chante, enfin, qui psalmodie et se promène sur plusieurs octaves en compagnie de Robert Plant, qui reste quand même le boss et sonne comme un chorale d'elfes des bois à lui tout seul. L'enchevêtrement des parties vocales est d'ailleurs le principal attrait de cette chanson. La guitare acoustique purement rythmique de Page est très en retrait, elle s'efface intelligemment devant les multiples motifs d'une mandoline particulièrement agile. Led Zep surprend encore sur ce titre très différent de tous ses morceaux acoustiques précédents, excellant à créer de toutes pièces une ambiance mystérieuse que l'on n'est cependant pas forcé de goûter. Pour ma part, je préfère nettement le cross-over folk de Led Zeppelin III, qui savait quand il le fallait sortir les guitares fuzz et les effets sonores, à cette incursion dans un moyen-âge façon Dongeons et Dragons, très belle, mais un peu trop sérieuse aussi...

Led Zeppelin

Stairway to Heaven

Il y a des jours comme ça où je voudrais bien, tel un personnage de cartoon, recevoir un piano sur le coin de la tronche, et de la secousse, devenir amnésique. Déjà, bien sûr, pour épouser la jolie infirmière qui s'efforcerait de me faire recouvrer des bribes de mon passé, comme dans les meilleurs Harlequin. Mais aussi, et surtout, pour oublier tout ce que je sais de ce morceau, tout ce que j'en savais déjà bien avant d'écouter Led Zeppelin IV, et avoir la chance de le découvrir avec les oreilles vierges de ceux qui avaient acheté ce disque à l'énigmatique pochette en 1971. Ou des veinards qui ont assisté à l'un des concerts brûlants donnés par le Zep au début de cette année-là. Il était amusant de constater, il y a quelques mois, que lorsque sur notre newsgroup chéri, chacun a présenté son Top 10 des chansons de Led Zeppelin, cette chanson mythique n'y figurait généralement pas ; trop évidente, intouchable? Stairway to Heaven n'est pas, de toute façon, la chanson la plus attachante de Led Zeppelin. Il y en a des plus sexy, des plus émouvantes, des plus amusantes, des plus folles dans la discographie du Zep, qui trouveront du coup, chez l'un ou chez l'autre, plus d'écho que celle-ci. Mais il n'y a pas besoin de beaucoup l'écouter pour se rendre compte que cette chanson est bien un concentré du meilleur du Led Zeppelin de 1971, voire un concentré du meilleur de Led Zeppelin tout court, pour ceux qui considèrent IV comme le sommet du groupe (ce n'est pas spécialement mon cas). C'est, à l'époque, l'un des morceaux les plus longs du Zep, qui savait alors encore être relativement concis dans l'écriture. L'un des plus méthodiquement et patiemment assemblés aussi, à l'évidence. Rien à voir avec Dazed and Confused ou Whole Lotta Love, qui sont plus des titres "allongés" tournant un peu à la jam que des morceaux "longs" dont l'ambiance s'installerait progressivement. D'ailleurs, on pourra remarquer que contrairement à ces deux chansons, les versions live de Stairway ne sont jamais beaucoup plus longues que la version studio, tout juste si l'intro et le solo prennent un peu de bide au passage. Je disais donc que sur cette chanson, le Zep nous fait la totale et a sorti quasiment tout ce qu'on aime chez lui. On trouvera donc du folk acoustique médiévalisant, avec Plant qui a ressorti le déguisement de ménestrel de Led Zep III (qui lui va comme un gant), un mélange aigre-doux de guitares acoustiques, électriques et d'orgue façon Thank You, un solo aussi court qu'éblouissant (avec un peu de slide au passage), et un final musclé et intense, sans jamais être brutal ou mélodramatique, non, plutôt quelque chose de merveilleusement subtil. Le mélange, très calorique, sur le papier, est étonnament digeste au final, les différentes parties se fondent les unes dans les autres avec la logique hallucinante des jolis rêves, l'accélération du Zeppelin et les virages qu'il amorce sont imperceptibles, bref, on est loin du contraste acoustique/électrique, fort/faible d'un Babe I'm Gonna Leave You (qui ne se résume pas sûrement pas à ce contraste entre couplet et refrain, cela dit). Peut-on vraiment reprocher quelque chose à cette chanson? Les (vrais) flûtiaux du début? Objection rejetée, parce que j'ai appris à aimer le folk anglais, et donc la flûte aussi, et vous devriez en faire autant. Quoi encore? Son petit air de "premier de la classe", brillant, mais aussi un peu coinços sur les bords? On en a déjà parlé, faut suivre, un peu, et puis bon, finalement, une fois débarrassée de son auréole et de tout le tintouin, on se rend compte que c'est une très jolie chanson douce et touchante. Non, vraiment, c'est un chouette morceau, et pour le redécouvrir, un petit conseil pour finir, vu le faible risque de chutes de pianos du 4ème étage, on peut toujours se plonger dans les versions live, et notamment celle d'Earls Court sur le DVD, qui est vraiment sublime.